Re: Qu'avez-vous vus récemment ?

[deadpool_az]

Je pense que comme pour beaucoup de film tu l'apprécie beaucoup plus en le voyant au cinéma.

J'imagine pas regarder ce genre de film sur un écran de pc, certaines scènes doivent sembler interminables.

[deadpool_az]

Turkish Delices (Paul Verhoeven - 1973)

L’histoire d’amour assez compliquée (et tragique) d’un artiste bohème et d’une fille de bonne famille, à l’époque de la révolution sexuelle. Celui-ci va se sentir à l’étroit dans le carcan familial et la relation entre les deux amoureux va vite se transformer en relation amour/haine. Pour Verhoeven, c’est clair, la révolution sexuelle n’est pas vecteur d’innocence, de liberté, mais renforce encore plus la solitude des âmes, de la chair. A part ça, un film plutôt sympathique, prenant, dur par moments, les deux comédiens sont très bons et charismatiques, mais on n’échappe pas à de bonnes longueurs sur la deuxième moitié, et le film tourne un peu dans le vide sur ce moment. Mais certaines idées de réalisation valent vraiment le coup d’œil.
3,5/6


Body Double (Brian De Palma - 1984)

Un voyeur va être le témoin d’un meurtre. En gros. Comme souvent avec les polars hitchcockiens de De Palma, on commence comme un simple thriller, banal voir kitsch, pour aller de révélations en révélations jusqu’à devoir reconsidérer tout le film dans son ensemble. La mise en scène de De Palma est toujours aussi classieuse, quoi qu’un peu paresseuse par moments, et le film a quand même pris un petit coup de vieux. Mais bon, ça reste vraiment très recommandable, surtout pour la fin surprenante et intelligente.
4/6


Signes de Vie (Werner Herzog - 1968)

En fin de Seconde Guerre Mondiale, 3 soldats allemands et la femme de l’un d’eux vont être affecté à la surveillance, sur une île grecque, d’un dépôt de munitions dans un fort désaffecté. Solitude, isolement, chaleur extrême, le groupe fait comme il peut pour s’occuper dans cet étrange lieux, mais l’un d’entre eux va finir par sombrer peu à peu dans la folie… On retrouve déjà, pour un premier film, les thèmes chers à Werner Herzog, comme la folie, ou encore sa façon bien à lui de filmer les ruines, les espaces naturels. La vie du petit groupe, leur ennui grandissant, est très bien rendu, ainsi que la chaleur qu’on sent littéralement transpirer de l’écran. Mais à vouloir trop filmer l’ennui, celui-ci finit par devenir contagieux et hormis quelques scènes très sympathiques, on s’ennuie ferme tout au long de ce film qui ne dure qu’une petite heure 30. Mais bon, pour un premier film, des débuts très prometteurs.
2,5/6

[deadpool_az]

Magnum Force (Ted Post – 1973)

Deuxième episode des aventures de l’Inspecteur Harry, cette fois il va devoir faire face à un tueur qui a decide d’éliminer froidement et simplement toutes les racailles de la ville, de la petite frappe au gros politician véreux. Un tantinet moins bon que le précédent (en partie dû au scénario assez gros), mais toujours du gros calibre : Clint Eastwood impérial, jolie réalisation (même si c’est pas Don Siegel), et puis surtout du bon film policier qui n’a quasiment pas vieilli.
4,5/6


Le Quatrième Homme (Paul Verhoeven – 1984)

Un homme, pris entre son désir charnel et ses hallucinations morbides fréquentes, va devenir la proie d’une femme fatale… Où sont-ce seulement les visions de ses délires réguliers ? Un vrai film d’ambiance, très sensitif, servi par d’excellents comédiens et la caméra de Verhoeven. On retrouve ici ce qui va annoncer son Basic Instinct, et également des bribes de toute la mécanique organique qui fait le cinéma de Verhoeven et de Cronenberg. J’ai néanmoins largement préféré la partie hallucinatoire que le côté thriller, qui a finit par me lasser. Peut-être aussi parce que je n’ai jamais accroché à Basic Instinct…
4,5/6

[deadpool_az]

Cinéma :


Fighter (David O. Russell - 2011)

L’histoire vraie d’un boxeur, tiraillé entre son frère et sa mère qui le brident (son frère était un ancien champion de boxe, et prépare en réalité son retour en faisant mine d’entraîner son frérot) et un parcours professionnel qui lui tend la main. A la manière d’un Raging Bull ou d’un Rocky, un film sur la boxe qui suit plus la vie compliquée du boxeur en question que les combats en eux-mêmes (qui ne sont qu’une métaphore du parcours social de du boxeur). Pareil mais en (forcément) moins bien. Filmé un peu façon documentaire, ça se laisse gentiment regarder et les acteurs sont tous très bons (dont un Christian Bale totalement hallucinant et irradiant de magnétisme pour un rôle à contre-emploi). D’ailleurs, voir les deux vrais frères à la fin rend vraiment compte du jeu subtile et mimétique de Christian Bale et de Mark Walhberg.
4/6


World Invasion : Battle Los Angeles (Jonathan Liebesman - 2011)

Des invasions extra-terrestres au quatre coin de la terre, il n’en fallait pas plus pour qu’on suive une escouade de G.I. en plein cœur de l’action. Une fois passé la première demi-heure d’exposition des personnages (avec des dialogues et personnages archétypaux digne du « meilleur » téléfilm), on rentre directement sur le terrain sans le quitter. Action et explosions à gogo, patriotisme exacerbé, le film parfait pour se vider les neurones. Scénario très très con, décalque (voir plagiat) de Starship Troopers, District 9 ou encore La Chute du Faucon Noir, le film cumule les défauts et fait pourtant passer un assez agréable moment, dans sa façon de nous immerger dans l’action (malgré le réalisateur qui ne maîtrise visiblement pas la technique du zoomage / dézoomage) et de proposer des extra-terrestres assez originaux et intéressants.
3/6


Route Irish (Ken Loach - 2011)

Un mercenaire (travaillant pour une compagnie américaine indépendante) va perdre un de ses amis durant la guerre en Iraq. Il va vite se rendre compte que ce n’était pas un accident… Ken Loach aurait pu prendre, comme à son habitude, le parti de la critique sociale, surtout qu’il y avait ici de quoi faire entre la manne financière engrangée par les guerres ou le recours par l’armée à des compagnies privées, mais préfère nous sortir un banal thriller où le degré d’implication du spectateur est égal à la lenteur de l’action… C’est chiant, poussif, seules quelques petites scènes viennent nous réveiller de ce thriller endormant au possible.
1,5/6


Paul (Greg Mottola - 2011)

Deux amis geeks, après le Comic-Con, s’en vont faire le tour des sites d’apparitions extra-terrestres aux États-Unis… Et rencontrent un extra-terrestre dans la Zone 51. Greg Mottola (Supergrave) pastiche avec pertinence, intelligence et respect le genre du film de science-fiction, tandis que le tandem de Shaun of the Dead et d’Hot Fuzz, Simon Pegg et Nick Frost, campent à merveille les deux geeks. De l’humour en gogo (et humour de tout type : comique de situation, second degré, clins d’œil…), des rebondissements, c’est bourré de références geeks, bref le cocktail idéale pour une comédie légère mais très bien pensée. J’en redemande !
4,5/6

[deadpool_az]

Les sept mercenaires (John Sturges – 1960)

Des villageois constamment pillés par des bandits vont partir rechercher en ville des cowboys, des purs, des vrais, pour les aider à se défendre. Remake des Sept Samouraïs, chef d’œuvre d’Akira Kurosawa, un bon western, certes classique et attendu (d’autant plus quand on a vu l’original avant), mais terriblement prenant grâce au casting cinq étoiles : Yul Brynner, Steve McQueen, James Coburn, Charles Bronson ou encore Eli Wallach. Autant de monstres de charisme et de magnétisme qui portent le film à bout de bras. Un bon western classique et maîtrisé comme on en fait peu.
5/6

Cinéma :


Rango (Gore Verbinski – 2011)

Un caméléon domestique, embarqué en voiture par ses maîtres, va chuter et se retrouver perdu dans le désert… Il va tomber sur un petit village tendance farwest, et à force d’affabulations se retrouver shérif du canton. Seulement, le village manque d’eau et il va vite comprendre que de belles magouilles se cachent derrière cette pénurie. Ce qui frappe de prime abord c’est l’univers visuel (et sans 3D s’il vous plait) : une animation de toute beauté, autant dans les décors et paysages que pour la bonne vingtaine de gueules cassées que composent les personnages. Un régal pour les mirettes. Après, ça se gâte. Le scénario est attendu comme c’est pas permis, les personnages moyennement intéressants et l’humour tombe souvent à plat. C’est d’autant plus dommage que quand ça marche, certaines scènes m’ont vraiment fait rire (cf. les scènes avec l’Indien). Et à part ça, c’est bardé de références (Kubrick, Peckinpah, Leone, Eastwood, les frères Coen, Spielberg, etc etc.), et en bon geek cinéphile que je suis même si c’est facile je marche en plein dedans à chaque fois. Le film comporte quelques scènes oniriques très intéressantes également. En bref, il manquait quand même de grosses choses (surtout au niveau du scénario, des personnages, des enjeux dramatiques) et ça aurait pu donner un excellent film. Dommage.
3,5/6


Sucker Punch (Zack Snyder – 2011)

Dans les années 60, suite à un drame familial (magnifique introduction, sans parole mais en arrivant à expliquer tout les tenants et aboutissants de l’histoire), une ado va se retrouver en maison pour aliénés. Elle n’aura que son imagination pour s’évader de cet enfer carcéral et hospitalier. Porté par un groupe d’actrices têtes brûlées et captivantes (et sexy), Snyder nous embarque dans les tréfonds de l’imagination de l’héroïne pour des scènes nous plongeant tête la première dans un maelström de références vidéo-ludiques, cinéphiliques, science-fictionnesques, fantastiques, de culture populaire, bref un peu tout ce qui fait l’essence geek et les scènes d’actions sont vraiment d’excellents moments à passer. Surtout qu’elles sont magistralement filmées, Zack Snyder n’ayant pas son pareil pour proposer ralentis et caméras qui partent dans tous les sens sans nous perdre une seule fois grâce à une formidable gestion de l’espace. La cohérence graphique des différents univers dans lesquels nous sommes plongés est également excellente, tout comme les univers eux-mêmes (un univers où un groupe de fille armées de guns et d’un mécha-bot combattent dans des tranchées pendant la Première Guerre Mondiale contre des triplans et des nazis mort-vivants bougeant grâce à des gaz, merde quoi !!). Le tout servi par une bande-son du tonnerre, proposant des superbes reprises de chansons des Pixies, de Jefferson Airplane, des Stooges, de Queen et d’autres encore. Par contre, entre ces merveilleux voyages, le rythme retombe à chaque fois, entre des personnages moyennement caractérisés et des dialogues ridicules et naïfs. On sent qu’il y a eu des coupures, mais ça n’excuse rien, ces genres de passages sont navrants et plombent vraiment le rythme. Et c’est vraiment dommage, vu tout ce que le film arrivait à nous proposer. Enfin bref, un excellent film qui confirme encore plus tout le bien que je pensais de Snyder.
5,5/6

[deadpool_az]

L’Agence (George Nolfi – 2011)

Un politicien (Matt Damon) va gravir les échelons jusqu’à échouer pour la présidentielle. Mais ça n’est pas très grave finalement, parce qu’il rencontre une charmante demoiselle et c’est la love story instantanée. Seulement, des agents de l’ « Agence », une organisation dirigée par le Tout-puissant et censée organiser le monde selon ses « plans », le somme de la laisser tomber et de poursuivre sa voie politique. Parce que c’est écrit. S’ensuit une course contre le destin et pour l’amour, plutôt bien orchestrée même si le scénario est complètement téléphoné, attendu, et le film dans l’ensemble très simple (même si l’idée de départ est intéressante) et assez nian-nian. Et les acteurs sont au tarif minimum. Pas désagréable mais complètement inoffensif.
2/6


Woyzeck (Werner Herzog – 1979)

Un soldat introverti en proie à des démons intérieurs (Klaus Kinski, hallucinant de charisme et de magnétisme), raillé par ses supérieurs, fait cocu par sa femme, va peu à peu sombrer dans la folie… Le thème était parfait pour Herzog, malheureusement cette relecture souvent expérimentale d’une pièce de théâtre tombe justement dans certains travers de celui-ci comme la relative staticité ou encore les dialogues pompeux. Ajoutez à cela des scènes qui ont parfois du mal à se raccorder entre elles, et le film, malgré sa courte durée, est vraiment difficile à regarder.
2/6

[deadpool_az]

Vu au ciné :


Rabbit Hole (John Cameron Mitchell - 2011)

L'histoire toute en joyeuseté d'un couple (Nicole Kidman et Aaron Eckhart, impeccables tout les deux) devant faire le deuil de leur enfant, décédé dans un accident à 4 ans. Chacun va essayer de trouver le réconfort à sa manière. Même si le côté "film indé américain" m'agace toujours un peu, il est néanmoins mis de côté ici pour proposer une mise en scène sobre, pudique, pour un film nous plongeant avec savoir-faire dans cette crise de couple douloureuse. Plutôt sympathique.
4/6


Source Code (Duncan Jones - 2011)

Un G.I. va partir en mission très particulière : dans la peau d'un autre (ou plutôt dans sa mémoire rémanente) il va vivre sans cesse les 8 dernières minutes d'un train explosant à cause d'une bombe. Son but : trouver le terroriste afin de se prévenir d'un autre attentat qui ne saurait tarder. Je n'en attendais pas énormément, et ça influe forcément sur mon avis, mais c'est une des bonnes surprises de cette année. De la science-fiction dans le sens le plus noble, le plus pur, sans aucun artifice quelconque, qui va de rebondissements en rebondissements et nous scotche tout du long grâce à un scénario solide et un Jack Gyllenhaal épatant. Bon le scénario est parfois attendu et certaines scènes rappellent trop Un Jour sans Fin, mais peu importe, je note Duncan Jones comme un réalisateur à suivre. Et j'ai hâte de voir le premier film (Moon) du fils de David Bowie.
4,5/6

[deadpool_az]

Le Droit du plus Fort (Rainer Werner Fassbinder – 1974)

Un forain se retrouvant au chômage va gagner le gros lot au loto. Il va tomber amoureux d’un bourgeois et se faire embrigader dans son petit monde de la haute, en apparence du moins… Premier film de Fassbinder que je vois, et j’ai beaucoup aimé, que ce soit la façon de dépeindre les différents milieux sociaux, les relations entre les personnages, les dialogues, et puis surtout cette mise en scène très belle et surtout pleine de sens. Pas forcément mon genre de film mais un savoir-faire impressionnant.
5/6


Thor (Kenneth Branagh – 2011)

Du bon et du moins bon dans cette adaptation du célèbre comics tout plein de mythologie. En plus, toute la partie asgardienne, joliment exécutée, des personnages intéressants (Loki, Heimdall), de bons effets spéciaux et quelques gros bon combats plein de fureurs (c’est des dieux, quand même). En moins, un scénario téléphoné, une Nathalie Portman horripilante, une musique qui fait mal aux oreilles et puis surtout une 3D qui ne sert strictement à rien. Loin d’être un ratage, un blockbuster qui se laisse sympathiquement regarder le cerveau en off.
3,5/6


American Graffiti (George Lucas – 1973)

Les années 50, l’insouciance de la jeunesse, les blousons en cuir, les débuts du rock… George Lucas a décidé de n’en garder que les bons souvenirs, avec les clichés aussi. Une vision idéalisée de la jeunesse des années 50, qu’on va suivre durant toute une nuit lors du célèbre bal de fin d’année : des ruptures, de doutes, des remises en question, des conneries aussi. Les acteurs sont tous très convaincants (Philippe Dreyfuss magnétique au possible), la mise en scène et la photographie remarquables, dommage juste que ça ait si vieilli…
5/6


Animal Kingdom (David Michôd – 2011)

En Australie, un jeune dont la mère vient de mourir va devoir aller chez sa grand-mère et ses oncles, famille de criminels invétérés. Il va rapidement prendre part aux activités illicites de la famille et être entraîné avec sa famille dans leur chute… Pour un premier film, il faut bien avouer qu’il s’agit d’une réussite : tension permanente, acteurs convaincants, ambiance noir corbeau… Dommage juste que le scénario soit si linéaire et certains moments assez long.
4/6


Docteur T. et les femmes (Robert Altman – 2000)

Docteur T. est gynécologue dans un quartier huppé. Il va en peu de temps avoir à gérer énormément d’évènements, que ce soit au niveau familial que professionnel. Comme d’habitude avec Robert Altman, plein de personnages intéressants joués par de formidables acteurs embarqués dans de drôles de situations (plutôt comiques pour ce film), des échanges passionnants entre eux, et puis une belle mise en scène (le plan-séquence du début, un petit bijou !). Bref à défaut d’être un grand film ça reste très sympathique.
4/6

[Gizmo]

personnellement je n'est pas beaucoup accrocher sur thor.
la première chose que je me suis dit à la fin c: tout sa pour sa ?
je pense surtout a la baston de fin.
bref film moyen pour moi 3/6

[deadpool_az]

La fin est vite expédiée c'est vrai que c'est dommage. T'es resté après le générique ?

[Gizmo]

pas vue au ciné donc y avai pas le generique.....dommage je savais qu'il y avait un truc à la fin

[deadpool_az]

Roooh, faut se déplacer au ciné pour voir un gros film comme ça, faut pas le voir sur un écran de pc !

En gros pour le générique de fin :
[SPOILER]
Le chercheur du film (le supérieur à Nathalie Portman quoi) est recruté par le Shield en tant que scientifique, Nick Fury (Samuel L. Jackson) lui montre un petit cube (il s'agit du cube cosmique, une énorme source d'énergie qui a été à l'origine d'un des plus gros crossovers Marvel) et on voit dans le reflet du type Loki à sa place. Donc en gros Loki s'est emparé du corps du scientifique. Apparemment Loki sera LA menace du film Avengers regroupant Hulk, Thor, Iron Man, Captain America et compagnie.

[deadpool_az]

Tomboy (Céline Sciamma – 2011)

Une petite fille dont les parents déménagent va, pendant les vacances scolaires, apprendre à connaître ses futurs camarades… Seulement, elle va se faire passer pour un garçon. Entre film juste et pudique sur l’enfance et le tout début de l’éveil de la sexualité et « mini-thriller » où Claire doit user de subterfuge pour continuer à maintenir l’illusion, la réalisatrice, tout en sobriété, explore avec intelligence les affres de la jeunesse. Et les jeunes comédiens sont épatants.
4,5/6


The Tree of Life (Terence Malick - 2011)

Terence Malick à son extrême. L’histoire principale (la relation d’un gamin avec son père autoritaire – Brad Pitt très juste comme d’habitude –, puis ce même gamin, devenu adulte, plus tard – Sean Penn magnifique) n’est qu’un prétexte à Malick pour parler de l’univers, de la vie, de la mort, de l’infiniment grand, de choses et concepts qui nous dépassent. Le film n’est pas tant un film avec une histoire et un fil directeur qu’un maelström d’images, de sensations, de paysages, un voyage tendant plus vers l’abstraction que vers la narration. Il faut bien sûr arriver à adhérer à ce concept exigeant qui fait du film non pas une histoire mais une matière malléable que Malick malaxe à sa guise. Etonnant, déroutant, une expérience sensorielle unique qui aurait néanmoins gagné à être un peu moins long.
5/6


Les Sentiers de la Gloire (Stanley Kubrick – 1957)

Revu au cinéma, mon premier visionnage datait d’il y a quelques années. Ayant dû battre en retraite pour ne pas se faire purement massacrés, 3 poilus vont être condamnés à mort « pour l’exemple », en pleine guerre des tranchées. Film de guerre immersif mais surtout pamphlet anti-militariste (et surtout anti-absurdité) incroyablement profond et corrosif, porté par le grand Kirk Douglas, je ne me souvenais pas que le film était aussi bon. Chef d’œuvre, rien à redire.
6/6


Le Pôle Express (Robert Zemeckis – 2003)

Un gamin, qui commence à douter du Père Noël, va se voir embarquer avec plusieurs autres sceptiques dans le Pôle Express, afin d’aller tout simplement au Pôle Nord pour faire sa rencontre, en pleine préparation du grand jour. La première partie (le voyage en train) est intriguant, prenante, magique, par contre une fois arrivé dans la base de Santa Claus, le soufflet retombe. Manque de rythme, d’émerveillement, scénario qui ne tient pas toutes ses promesses. A part ça, Robert Zemeckis oblige, la réalisation est une petite merveille, et l’essai de la Performance Capture, même si elle n’est pas toujours convaincante, a le mérite d’avoir fait avancer les choses dans le domaine.
4/6

[deadpool_az]

George Méliès (1893 – 1912)

Une compilation d’une trentaine de court-métrages de Méliès datant de 1893 à 1912, un des premiers artisans du cinéma, qui a tout simplement inventé le film fantastique (« Dislocation mystérieuse »), le film de science-fiction (le merveilleux et inoubliable « Voyage dans la Lune »), le film d’épouvante (« Barbe Bleue », entre autres), la reconstitution historique (« Le Sacre d’Edouard VII »), le film mythologique (« L’Île de Calypso ou Ulysse et le Géant Polyphème »), le film d’aventure (« A la Conquête du Pôle ») et même le film à engagement politique, avec quelques bandes retrouvées de « L’Affaire Dreyfus ». Bref, un magicien qui à l’aide de son studio (le premier studio de cinéma au monde, aussi) rendait vie à ses délires les plus fou. Le premier qui est arrivé à rendre ce qu’il désirait grâce à quantité de trucages (du simple « j’éteins et je rallume ma caméra en ayant changé les acteurs de place) aux surimpressions et aux colorisations), qui a définit ce que devait être le cinéma : l’art de l’illusion, et le divertissement. Ses court-métrages respirent la magie et l’insouciance d’un faiseur qui ne vivait que pour l’art. Merveilleux, magistral, hors du commun. La face du cinéma définie par un seul homme, un petit bijou.
6/6

Regardez juste ça, ça dure 48 sec :
https://www.youtube.com/watch?v=8oFnOAnL8Ss


Prête à tout (Gus Van Sant – 1995)

Une femme très sûr d’elle et condescendante, ayant faite de brèves études de journalisme (Nicole Kidman, qui n’a pas volé son Golden Globe pour ce rôle qu’elle interprète à merveille) va vite se marier et essayer de grimper les échelons coûte que coûte pour assouvir son rêve : devenir une journaliste connue et reconnue par tous. Mais malgré son caractère incroyablement mauvais (et faussement gentil) tout ne va pas se passer comme elle l’entend. Elle va donc décider d’aller encore plus loin pour la reconnaissance. La narration de Gus Van Sant, en témoignages, est très intéressante, en ce sens qu’on ne sait pas trop où il veut aller au début et que tout se précise petit à petit. L’histoire en elle-même est plutôt sympathique (dû en grande partie à Nicole Kidman déjà, mais également aux jeunes Joaquin Phoenix, Casey Affleck, bon par contre Matt Dillon est toujours aussi transparent), se suit bien même si on aurait aimé l’ensemble encore plus cynique, plus fort. Malgré ça un film plutôt bien sympathique.
3,5/6


Le Complexe du Castor (Jodie Foster – 2011)

Un quinquagénaire qui a hérité de l’entreprise de son père, une grande fabrique de jouet, sombre sans explication dans une dépression. Boîte qui coule, rapports familiaux inexistants, sa maladie fait tout sombrer autour de lui jusqu’à se ce qu’il réapparaisse avec une étrange marmotte au bout du bras. Désormais, tout ira pour le mieux mais il ne s’exprimera plus que par le biais de cet alter ego qui va peu à peu prendre beaucoup plus de place. Le propos sur la dépression est très intéressant, d’autant que Mel Gibson est vraiment excellent. Le film est assez drôle mais provoque surtout le malaise de voir ce père à la dérive, d’autant quand la marionnette semble prendre du terrain sur l’esprit malade de Gibson. En ce sens 5-10 bonne minutes du film se rapproche presque d’un film d’épouvante ! A part ça, l’ensemble est plutôt juste, le temps passe bien même si peu de moments forts viennent élever le film. Et la love story entre le grand fiston et une de ses collègues étudiante, qui vient entrecouper l’histoire principale, plombe le film. En somme un film plutôt sympathique, pertinent même s’il ne restera pas forcément dans les mémoires.
3,5/6


Femme Fatale (Brian De Palma – 2002)

Lors d’un vol de bijoux pendant un grand festival de cinéma (qui commence par C, dans le sud de la France), une équipière (Rebecca Romijn-Stamos) va doubler ses acolytes et empocher tout le butin. Elle va prendre une autre identité, épouser un richissime américain en embarquant pour les Etats-Unis, mais elle est encore loin d’être tiré d’affaire. Même si encore une fois Brian De Palma épate avec sa mise en scène virtuose (dont les 20 excellentes premières minutes d’introduction), le scénario faussement compliqué finit par lasser, d’autant que les comédiens (l’actrice principale en tête, mais aussi d’autres comme Antonio Banderas) ne semblent pas spécialement convaincus par leurs rôles. Reste, encore une fois une jolie pirouette finale, comme De Palma sait les fabriquer. Mais on sent que le réalisateur est fatigué et se contente de faire ce qu’il sait faire, sans la passion derrière.
3/6


Rollerball (John McTiernan – 2001)

Au Kazakhstan, des sportifs viennent des quatre coins du monde pour rentrer dans une équipe de rollerball, sport de balle plutôt violent. Encore plus quand un producteur d’une équipe se rend compte qu’en rendant le jeu un peu plus violent, forcément en trichant un peu, on a droit à plus d’audience. Quelques joueurs vont donc décider de se rebeller. Autant la partie suspicion est assez prenante, et encore plus l’ambiance très « ex-pays de l’URSS qui a du mal à sortir de la misère après la chute du bloc soviétique », par contre les scènes d’actions c’est tout autre chose… Mollassonnes, elles peinent à nous faire rentrer dans le film et ce sport soi-disant dangereux ressemble parfois plus à un combat de fillettes qu’à un sport de brutes. Ajoutez-y un scénario simple et trop explicite prenant le spectateur pour un abruti et des acteurs anti-charismatiques (la perle revenant à un Jean Reno archi-mauvais qui donne ses lettres de noblesse au mot cabotinage), et vous aurez un film qui ne ressemble en rien à du McTiernan. Mince, c’est vraiment le même qui a pondu Last Action Hero, Die Hard 1 et 3, Predator et Le 13ème Guerrier ?
1,5/6

[deadpool_az]

X-Men : First Class (Matthew Vaughn – 2011)

Partant du principe bâtard de respecter le comics tout en suivant la continuité de X-Men 1 et 2 et d’occulter le 3 et Wolverine, le scénario est pourtant loin d’être catastrophique et la qualité vaut au moins les deux premiers films. Entre un propos sur la différence, sur l’acceptation, un contexte géopolitique intéressant (la Guerre Froide), un excellent affrontement (intellectuel) entre deux amis (Xavier et Magneto, personnages profonds et excellents acteurs) dont les chemins vont peu à peu se séparer, le film ne pêche que par certains personnages un peu laissés de côté (mais en même temps vu le nombre, difficile d’accorder du temps à tous) et quelques scènes d’action mollassonnes (même si le côté spectaculaire des pouvoirs des mutants est bien retranscrit), dont la fin vite expédiée. Bref du très bon, vivement la suite !
5/6


Full Metal Jacket (Stanley Kubrick – 1987)

Revu au cinéma, un fabuleux plaidoyer antimilitariste se servant de l’exemple vietnamien pour appuyer son propos. On est plongé en plein dans cette guerre, en deux temps (l’entraînement des marines aux Etats-Unis puis l’envoi au front des recrues), et touts les travers de cette guerre (et de la guerre en général) y passent : la machine qui broie l’individu pour en faire des machines à tuer sans réflexion et surtout sans aucun état d’âme, l’appareil médiatique et les dérives du « tout pour l’image », l’interventionnisme américain, le côté « la guerre c’est fun », les exactions sur les civils, etc etc. Le tout servi par d’excellents acteurs et surtout filmé de main de maître par Kubrick. C’est loin d’être un de mes Kubrick préféré mais rien à redire pour autant, un petit bijou.
6/6


Eyes Wide Shut (Stanley Kubrick – 1999)

Revu au cinéma aussi, le dernier film de Kubrick a de quoi susciter pas mal de réflexions… Analyse pertinente du couple, de ce qui le fait avancer, et de l’adultère, du jeu des interdits, l’ensemble possède de beaux moments forts (dont l’entrée dans le château de Tom Cruise), portés par l’excellente mise en scène de Kubrick (pour changer), une musique choisie avec intelligence et un couple d’acteurs formidables. Un poil trop long par moments (en même temps j’étais crevé quand je suis allé le voir et puis 2h40 quoi) mais il en reste un goût savoureux en tête.
5/6

[Gizmo]

vient de regarder fanboys un film comique/geek

le film se passe 6 mois avant la sortie de star wars 1: la menace fantôme.
4 jeunes gros fan compte les mois, jours, heures ,minutes, secondes qui les sépare de la sortie, malheureusement l'un des 4 garçons est atteint d'un cancers et na plus que 3 ou 4 mois a vivre. Du coup les 4 décide d'aller au Skywalker ranch pour tenté de voler le film pour que leur pote puisse le voir.
au final le film est assez drôle et bourré de référence à star wars, star trek et bien d autre chose. Malgré quelque petite longueur on passe en général un bon moment.
4.5/6

[Gizmo]

a vue le discoure d'un roi.
rien à ajouté de se qu'a dit deadpool lors de sa critique.
le discoure de fin est incroyablement fort, vraiment un bon film
5/6

[deadpool_az]

Oui une bonne surprise, même s'il méritait pas l'oscar du meilleur film.

[deadpool_az]

La Ligne Générale (Sergueï Eisenstein - 1929)

Des paysans affamés, miséreux, vont s’entraider afin de former un kolkhoze, mettre leurs bien en commun, et finalement arriver à prospérer, et ce en déjouant les tours des paysans riches ou encore des religieux. Du bon film de propagande serti d’images fortes, qui marquent la rétine, et le sens du montage toujours aussi symbolique, iconique et rythmé d’Eisenstein. Une bien belle œuvre.
5/6


Shining (Stanley Kubrick - 1980)

Jack Torrence et sa famille vont garder un hôtel situé en pleine montagne pour de long mois. S’ensuit une plongée dans la folie pour un bâtiment qui garde encore bien des secrets. Je l’ai vu au cinéma en version américaine cette fois, et le moins que l’on puisse dire et que les rajouts n’alourdissent pas le film et au contraire y rajoutent de la profondeur. Pour le reste, ben toujours un des meilleurs films d’angoisse jamais réalisé, ne serait-ce que pour la réalisation (cette steady cam toujours aussi obnibulante), le montage, la musique ou encore les acteurs (Jack Nicholson époustouflant). Bon un poil long quand même par moments malheureusement, en fait on est tellement habitué maintenant à voir ce genre de films avec ces effets qui étaient novateurs pour l’époque, que certaines scènes ne font plus grand-chose.
6/6 quand même


Alexandre Nevski (Sergueï Ensenstein - 1938)

Les années 30, Eisenstein réalise un film de commande. Le sujet ? Pendant le Moyen-âge, le seigneur Alexandre Nevski est dépêché par le royaume de Novgorod pour bouter les Allemands hors de Russie. Prophétique, isn’t it ? Comme il s’agit d’un pur film de propagande, le scénario est très simple, et tout le talent d’Eisenstein va se jouer au niveau de la réalisation, grâce à des plans ingénieux, toujours ce montage rempli de sens et puis la musique de Prokofiev qui accompagne chaque scène : la préparation des villageois au combat, les stratagèmes de l’armée russe pour remporter la victoire, le champ de bataille après les combats… Un très bon film.
5/6

[Piti Ness]

Pour le prochain... n°27

[deadpool_az]

Le prochain DVD que je regarderai ce sera dans deux semaines au moins, et encore si je suis sevré de Neuchâtel ! ^^

[micazeve]

Même, on t'impose le 27

Ah oui au fait : http://micazeve.perso.sfr.fr/rand/Rand.exe
Comme ca tu trouveras toi même par la suite !

[deadpool_az]

Bon ben ça sera 27 épicétou !

Je vais devoir opter pour la même tactique pour les bouquins et les CD en plus... ><

[deadpool_az]

J'y reviendrais mais au moins pour rien oublier :

Avant le NIFFF :
2001, L'Odyssée de l'Espace (Stanley Kubrick, 1968, USA)

NIFFF :
Red Eagle (Wisit Sanasatieng, 2010, Thaïlande)
Hideaways (Agnès Merlet, 2011, Irlande)
Saint (Dick Maas, 2010, Pays-Bas)
Basket Case (Frank Henenlotter, 1982, USA)
The Murderer (The Yellow Sea) (Na Hong-Jim, Corée du Sud, 2010)
Insidious (James Wan, 2010, USA)
We need to talk about Kevin (Lynne Ramsey, 2011, Grande-Bretagne)
Hobo with a shotgun (Jason Eisener, 2011, Canada)
Les nuits rouges du Bourreau de Jade (Julien Carbon et Laurent Courtiaud, 2009, Hong-Kong)
Norwegian Ninja (Thomas Cappelen Malling, Norvège, 2010)
Stake Land (Jim Mickle, 2010, USA)
Grave Encounters (The Vicious Brothers, 2010, USA)
Balada Triste de Trompeta (Alex de la Iglesia, 2010, Espagne)
The Wicker Man (Robin Hardy, 1973, Grande-Bretagne)
La Traque (Antoine Blossier, 2010, France)
The Gore Gore Girls (H.G. Lewis, 1972, USA)
Trollhunter (André Ovredal, 2010, Norvège)
L'Au-delà (Lucio Fulci, 1981, Italie)
At midnight I'll take your soul (José Mojica Marins, 1964, Brésil)
End of Animal (Jo Sung-Hee, 2010, Corée du Sud)
Wasted on the Young (Ben C. Lucas, 2010, Australie)
Pieces (Juan Piquer Simon, 1982, USA)
Karaté-Robo Zaborgar (Noboru Iguchi, 2011, Japon)
Hello Ghost (Kim Young-Tak, 2010, Corée du Sud)
Underwater Love (Shinji Imaoka, 2011, Japon)
Détective Dee et le mystère de la flamme fantôme (Tsui Hark, 2010, Hong-Kong)
Super (James Gunn, 2010, USA)
Guilty of Romance (Sono Sion, 2011, Japon)
Ironclad (Jonathan English, 2009, Grande-Bretagne)
House (Nobuhiko Obayoshi, 1977, Japon)
Red (Trygue Allister Diesen et Lucky McKee, 2008, USA)

NIFFF en off (c'est-à-dire vu au gîte entre nous) :
Shogun Ninja (Norifumi Suzuki, 1980, Japon)
La Rançon de la Peur (Umberto Lenzi, 1974, Italie)
King Kong vs Godzilla (Ishiro Honda, 1962, Japon/USA)
Demon of the Lute (Dang Tak Cheung, 1983, Hong-Kong)
The Boxer's Omen (Kuei Chih Hung, 1983, Hong-Kong)
Invasion of Astro-Monster (Ishiro Honda, 1965, Japon)
Strike Commando (Bruno Mattei, 1987, Italie)
Kamikaze Girls : Lolitas vs Yakuzas (Tetsuya Nakashima, 2004, Japon)
Navajo Joe (Sergio Corbucci, 1966, Italie)

[Piti Ness]

T'es pas possible, pi en plus tu veux retourner au ciné...

[Contenu sponsorisé]